4 Novembre 2014

Animation vidéo de la descente de Philae et de ses instruments

L’ESA a récapitulé dans une séquence vidéo les étapes importantes du largage et de la descente de Philae. Cette animation montre également l’emplacement et le rôle de chaque instrument de l’atterrisseur. Petite révision près d’une semaine avant le largage.
4 novembre 2014

Cette animation présente les principales étapes du largage, du déploiement et de l’atterrissage de Philae sur le noyau de la comète 67P, le 12 novembre prochain. Elle montre ensuite la position et le fonctionnement des instruments de l’atterrisseur sans tenir compte de l’ordre dans lequel ils seront réellement utilisés le jour J et les suivants.

La séquence définitive d’activation des instruments de Philae durant la descente et au sol sera détaillée dans un prochain article, mais voici une analyse de cette vidéo seconde par seconde qui vous permet de vous familiariser avec les instruments dont vous entendrez parler abondamment dans les prochains jours. Le moment du début de chaque étape est indiqué au format « minute:seconde », vous pouvez ainsi circuler rapidement dans la vidéo jusqu’aux points qui vous intéressent particulièrement.

Analyse de la vidéo

Crédits : ESA/ATG medialab.

0:15
Largage de Philae.

0:20
Déploiement en vol des 3 trains d'atterrissage et des antennes.

0:33
L’impact avec la surface à près de 0,95 m/s doit être absorbé par les trains d'atterrissage et le système d’amortisseur interne de Philae.

0:40
Un propulseur à gaz froid situé au sommet de Philae s’active et plaque l’atterrisseur sur la surface.

0:43
2 harpons sont tirés vers la surface pour ancrer l’atterrisseur le plus profondément possible et éviter qu’il ne rebondisse, car la gravité locale est extrêmement faible.

0:48
Les longues vis installées dans les pieds tournent et s’enfoncent dans le sol pour renforcer l’amarrage de Philae.

0:57
Les caméras de CIVA réalisent leur premier panorama à 360°. CIVA-P se compose de 7 caméras miniaturisées qui seront utilisées pour réaliser des images panoramiques de la surface en lumière visible. 2 de ces caméras pourront également prendre des vues stéréoscopiques qui permettront de reconstruire la topographie en 3D et, ainsi, d’obtenir la dimension et la distance des éléments du paysage.

1:25
ROLIS prend des images de la surface juste sous Philae. ROLIS est équipé d’une caméra CCD qui pourra obtenir des images à haute résolution dans 4 bandes spectrales (470, 530, 640 et 870 nm).

1:38
Le corps de l’atterrisseur peut pivoter (sur commande depuis la Terre) pour optimiser l'ensoleillement des panneaux solaires et obtenir une meilleure recharge des batteries pour la mission à long terme et éventuellement pour atteindre un meilleur site où aura lieu les forages et les prélèvements d’échantillons.

1:48

Forage et prélèvement d’échantillons avec SD2 à l’aplomb de Philae jusqu’à 250 mm de profondeur.

1:53
COSAC analyse les échantillons prélevés par SD2. COSAC est équipé d’un chromatographe en phase gazeuse et d’un spectromètre de masse que devraient identifier et quantifier les composés cométaires volatils, incluant les molécules organiques complexes, présentes dans les échantillons prélevés en surface et chauffés jusqu’à 600° dans des fours.

1:58
PTOLEMY analyse les échantillons prélevés par SD2. L’objectif principal est de comprendre la géochimie des éléments légers, tels que l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène, en déterminant leur nature, distribution et composition en isotopes stables.

2:06
SD2 se rétracte et le corps de Philae bouge pour déployer MUPUS et le déposer à la surface. MUPUS doit mesurer l’évolution des propriétés physiques et thermiques ainsi que la stratification de la matière jusqu’à 200 mm sous la surface en fonction du cycle jour/nuit et de la distance du Soleil. MUPUS est composé d’un pénétrateur et de capteurs (thermiques, accéléromètre, radiomètre infrarouge) qui sont répartis sur l’atterrisseur et dans les harpons.

2:25
APXS analyse la composition chimique des constituants de la poussière présente à la surface. Le but est de comparer cette poussière aux types de météorites connus.

2:32
SESAME mesure les propriétés mécaniques et électriques de la surface en plusieurs points aux extrémités des pieds et sous le corps de Philae.

2:35
SESAME étudie les particules émises par la surface.

2:40
ROMAP mesure le champ magnétique et les ondes de plasma émises par la surface en fonction de la distance de la comète au Soleil.

2:44
CONSERT sonde le noyau en renvoyant un signal radio qui est émis par son pendant sur Rosetta. La variation du délai de propagation lorsque l’onde radio passe à travers les différentes parties du noyau de la comète sera utilisée pour déterminer les propriétés diélectriques du matériau et la structure interne du noyau. Si CONSERT parvient à réaliser de nombreux sondages, les scientifiques pourront obtenir une véritable tomographie du noyau.

 

Pour plus de renseignements sur les instruments de la mission Rosetta, regardez ces 2 vidéos réalisées par le CNES. Dans la 1ere, les instruments de Philae sont détaillés à partir de 2'20.


Crédits : CNES/EKIS - AKKA Technologies 2014.

Crédits : CNES/Active Design.


Le 4 novembre 2014 à 0h00 (UTC), Rosetta se situait à 502 millions de km de la Terre et à 456 millions de km du Soleil. Le délai de communication avec Rosetta est actuellement de 1 675 s, il faut donc 27 min 55 s aux données émises par Rosetta pour atteindre la Terre ; tous les systèmes à bord et tous les instruments fonctionnent parfaitement.

 

Rosetta est une mission de l’ESA avec des contributions de ses États membres et de la NASA. Philae, l’atterrisseur de Rosetta, est fourni par un consortium dirigé par le DLR, le MPS, le CNES et l'ASI. Rosetta sera la 1ere mission dans l'histoire à se mettre en orbite autour d’une comète, à l’escorter autour du Soleil, et à déployer un atterrisseur à sa surface.