5 Mai 2011

25 ans de balises Argos au service de l’environnement

Créée en 1986 par le CNES et l’Ifremer, la société CLS fête aujourd’hui ses 25 ans. Grâce à l’aide des balises Argos et des satellites, elle offre aux scientifiques et aux états du monde entier l’opportunité d’explorer et de surveiller en continu les océans.

19 mai 2011

De 400 à 20 000 balises Argos

« On a commencé à équiper les bateaux de pêche de balises Argos en 1989. Il s’agissait de flottes asiatiques qui pêchaient dans le Pacifique avec des filets dérivants, extrêmement destructeurs pour l’environnement, se souvient Christophe Vassal, directeur général de CLS. L’ONU voulait suivre ces bateaux et Argos était le seul système satellitaire capable de les localiser. »

C’est quelques années plus tôt, en 1986, que la société Collecte Localisation Satellite (CLS) voit le jour. Elle propose de repérer des objets et de collecter des informations sur leur milieu grâce à un mouchard hors pair : la balise Argos. Un dispositif inventé par des ingénieurs du CNES et dédié à la surveillance et à la protection de l’environnement.

La société CLS

 

Date de création : 1986
Nombre de balises : 20 000
Poids minimum : 5g
Activité : géolocalisation

Les balises – qui sont aujourd’hui plus de 20 000 dans le monde – sont alors utilisées par les compagnies maritimes et les organismes gouvernementaux pour surveiller l’activité des bateaux de pêche. Fixées sur des bouées dérivantes ou sur des animaux, elles apportent aussi aux scientifiques une mine d’informations jusque là inaccessibles.

« Les balises ont révolutionné le suivi des animaux migrateurs, souligne Christophe Vassal. Et grâce à la sensibilité grandissante du système Argos, il est aujourd’hui possible de suivre de petits animaux équipés de balise de seulement 5 g ou des animaux qui évoluent dans des milieux toujours plus extrêmes. »

80 instruments sur 40 satellites

L’activité de géolocalisation rencontre un véritable succès et représente encore aujourd’hui 33 % du chiffre d’affaire de CLS. Mais les demandes se multiplient et l’entreprise décide de se diversifier.

En 1992, débute alors une activité d’océanographie spatiale grâce à des satellites comme Jason. Et en 2004, la société commence à utiliser des satellites radars.

Il devient possible de surveiller le trafic maritime, de repérer les bateaux de pêche illégale ou encore les nappes de pétrole déversées dans la mer.

« CLS vient de conclure un contrat avec le gouvernement vietnamien, illustre Christophe Vassal. Des balises de localisation vont être installées sur 3 000 bateaux de pêche, pour surveiller leur activité mais aussi pouvoir envoyer des messages d’alerte aux pêcheurs en cas de cyclone. »

« Environ 40 satellites sur lesquels sont installés 80 instruments sont sollicités tous les jours par nos équipes pour récupérer des données », résume Christophe Vassal.

Et après avoir surveillé les régions maritimes les plus reculées, il se pourrait bien que la société CLS mette le cap sur les terres.

Voir aussi