1 Octobre 2003

SMART-1 : l'Europe dans la Course à la Lune

40 ans après l'exploration lunaire par les Américains et les Soviétiques, nos connaissances scientifiques concernant la Lune restent étonnamment incomplètes. Pour tenter de percer les mystères qui demeurent sur notre satellite, l'Europe a conçu SMART-1, sa première sonde lunaire.

1er octobre 2003

Vue d'artiste de SMART-1. Crédits : ESA
Vue d'artiste de SMART-1. Crédits : ESA
Une petite boite d'à peine 1 m de côté, dotée de panneaux solaires, pour moins de 370 kg. SMART-1 est un tout petit satellite comparée aux charges utiles habituellement embarquées sur Ariane. Et pour cause : la sonde utilise les dernières avancées technologiques en matière de miniaturisation.
Au total, le matériel scientifique ne pèse ainsi que 19 kg.

Les objectifs de SMART-1

Vue d'artiste du propulseur à plasma - Crédits : AOES Medialab, ESA 2002
Vue d'artiste du propulseur à plasma - Crédits : AOES Medialab, ESA 2002
L'objectif principal de SMART-1 (Small Missions for Advanced Research in Technology) n'est pas scientifique mais bien technologique. Il s'agit d'une mission probatoire destinée à valider un nouveau mode de propulsion pouvant être, plus tard, utilisée dans le cadre de missions interplanétaires : la propulsion électrique solaire (SEP).
Alimenté par la puissance produite par les panneaux solaires, le propulseur à plasma devrait ainsi permettre à SMART-1 de venir à bout de l'attraction terrestre et de s'insérer en orbite lunaire. Le système propulsif complet a été conçu par la France.

Par ailleurs, SMART-1 embarque tout un panel d'instruments miniaturisés ; elle doit notamment permettre de valider de nouvelles techniques de communications et de navigation.
Intégration de SMART-1 sur le lanceur. Bâtiment d'assemblage final, Centre spatial guyanais. Crédits : CNES
Intégration de SMART-1 sur le lanceur. Bâtiment d'assemblage final, Centre spatial guyanais. Crédits : CNES

Sur le plan scientifique, SMART-1 réalisera un inventaire des éléments chimiques à la surface de la Lune. Elle permettra de valider la théorie de formation de notre satellite, selon laquelle il serait né d'une collision entre une petite planète et la Terre il y a environ 4,5 milliards d'années.

Lancement de SMART-1 à bord d'Ariane 5 (vol 162). Crédits : CNES
Lancement de SMART-1 à bord d'Ariane 5 (vol 162). Crédits : CNES
Embarquée à bord d'ARIANE 5, la sonde lunaire SMART-1 a été placée sur l'orbite qui doit la conduire vers notre satellite dans la nuit du 27 au 28 septembre. 13ème succès du lanceur dans sa version générique, ce vol marquait également le premier lancement triple d'ARIANE 5, avec la mise en orbite de transfert géostationnaire des 2 satellites de télécommunications INSAT 3E et e-Bird.

La sonde poursuit désormais sa croisière vers la Lune.

L'orbite de SMART-1

Dans un premier temps, la sonde gravite autour de la Terre en élargissant son orbite. Aux alentours de 200 000 km de la Terre, elle commence à subir l'influence de la Lune. Elle utilise alors plusieurs assistances gravitationnelles afin de s'insérer en orbite lunaire.
Crédits : ESA 2002. Illustration by Medialab.

Voir aussi

SMART-1 : une contribution française très innovante
Communiqué de presse du 12 septembre 2003

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