9 Novembre 2010

Les satellites, compagnons de la Route du Rhum

Le départ de la 9e édition de La Route du Rhum a été donné à Saint-Malo le 31 octobre 2010, à 13h02. Jusqu'à l'arrivée à Pointe-à-Pitre, les satellites assureront la sécurité de la course et donneront la position des concurrents.

9 novembre 2010

Un positionnement en temps réel

Les 75 navigateurs de la Route du Rhum doivent traverser l’Atlantique le plus rapidement possible, en seulement 7 jours pour certains.

Et si les skippers sont seuls maîtres à bord, les satellites ne sont jamais très loin, leur offrant de précieuses informations tout au long de la course.

Chaque voilier est équipé d’une balise de positionnement par la société CLS (1), filiale du CNES et partenaire historique des courses au large.

Depuis quelques années, les balises MAR YI ont remplacé les « populaires » balises ARGOS, dédiées avant tout à l’étude et à la protection de l’environnement.

« Les balises MAR YI émettent régulièrement des petits messages de positions, de type SMS, vers les satellites de la constellation Iridium. Comme les satellites de cette constellation sont au nombre de 66 et qu’ils communiquent entre eux, ils permettent de positionner en continu et en temps réel les voiliers », explique Michel Margery, responsable des programmes « Collecte de données, localisation, recherche et sauvetage » au CNES.

« La position des bateaux est transmise régulièrement au PC course : toutes les 3 min au début de la course, quand les voiliers sont très près les uns des autres, puis toutes les 30 min », poursuit-il.

Le PC course peut ainsi établir le classement des skippers mais aussi améliorer leur sécurité.

Une sécurité à toutes épreuves

Autre caractéristique : les balises MAR YI disposent d’un bouton que les skippers peuvent presser pour demander de l’assistance au PC course. Un dispositif de sécurité qui vient renforcer celui des balises Cospas-Sarsat.

« Comme le prévoient l’Organisation maritime internationale et les Administrations maritimes nationales, tous les bateaux peuvent être équipés des balises de détresse Cospas-Sarsat ; elles ont déjà permis de sauver plus de 28 000 personnes, rappelle Michel Margery. Elles sont reliées à un réseau mondial de sauveteurs et ont aussi l’avantage de se déclencher automatiquement lorsque le bateau chavire et que le navigateur est séparé de son embarcation. »

Autres services fournis par les satellites, et essentiels aux navigateurs pour choisir les routes les plus stratégiques : la connaissance et la prévision des vents et des courants marins tout au long de la course, notamment à cette période de l’année où les tempêtes peuvent être rudes.

« On peut également rajouter à l’équipement satellitaire du navigateur : le téléphone, l’accès internet et le système de localisation GNSS (2) », termine Michel Margery. Avec une telle escorte, gageons que les 75 navigateurs de la Route du Rhum arriveront en Guadeloupe en toute sécurité.

 

(1) Collecte Localisation Satellites
(2) Global Navigation Satellite Systems

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