9 Mai 2010

Lancement de l’opération Diabsat le 17 mai

Un camion itinérant, des bornes interactives et des dépistages à domicile : les habitants des zones les plus reculées du Gers ne seront plus désarmés face au diabète.

11 mai 2010

En direct

Le 1er juillet 2009 était lancé Diabsat, où diabétologie par satellite. Porté par le CNES , en collaboration avec le CHU de Toulouse et la région Midi-Pyrénées, ce projet en 3 parties atteindra une toute autre dimension le 17 mai prochain.

C’est ce jour là qu’un camion itinérant débutera un parcours qui lui fera traverser 54 villes et villages du Gers pour aller à la rencontre des habitants.

Son but est avant tout médical : il s’agira de dépister les complications sur des patients sujets au diabète dans les zones confrontées à la fracture numérique, c'est-à-dire rurales ou semi-rurales, n’ayant pas ou peu d’accès à Internet.

« Ce camion sera doté de plusieurs outils de dépistage et de moyens de télécommunication spatiale bidirectionnels » explique Nathalie Ribeiro, responsable du programme télémédecine et désenclavement sanitaire au CNES.

Les examens porteront donc sur les pieds, les yeux, les reins et le cœur, autant d’indicateurs de l’avancement de la maladie chez le diabétique. Cette initiative permettra de toucher directement les patients.

Leurs médecins traitants seront d’ailleurs au bout d’une chaîne de communication numérique rendue possible grâce aux satellites ASTRA, par lequel les données médicales transiteront.

Un projet pilote

« Si on est dans l’urgence, les données pourront être transmises en direct aux médecins spécialistes et à la podologue du CHU de Toulouse, sinon, les différents rapports seront envoyés tous les soirs » explique Nathalie Ribeiro. « Ensuite, les médecins traiteront les données en fonction des informations récoltées et un compte-rendu sera envoyé au médecin traitant de chaque patient. »

Autre volet du programme, les patients seront dépistés directement à leur domicile.

Les professionnels de santé présents sur place seront équipés d’un terminal mobile équipé d’un logiciel pour la consultation.

Mais le relais des informations ne s’arrête pas là ! La 3e et dernière partie du projet concerne l’éducation thérapeutique des diabétiques.

Les patients auront accès à des bornes interactives TIMS@T, développées par le CNES et installées dans 10 pharmacies du département, où des contenus thérapeutiques du domaine de la nutrition et de l’activité physique seront téléchargés régulièrement par voie satellite.

Pilote, le projet s’inscrit dans une démarche d’aide aux différents dépistages sans se substituer pour autant aux suivis spécialisés recommandés. Un dispositif du même type pour d’autres maladie est aussi envisagé.

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