27 Décembre 2006

Corot découvre sa première exoplanète !

Elle s’appelle CoRoT-Exo-1b, mesure entre 200 et 250 000 km de diamètre et tourne autour de son étoile en 1,5 jour seulement. Mais pour tous les ingénieurs et scientifiques ayant pris part au projet CoRoT, elle est surtout la preuve éclatante que le satellite auquel ils ont consacré tant d’années d’effort fonctionne à merveille, et ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
3 mai 2007

Transit d’une planète (diminution de la luminosité de l’étoile hôte, quand la planète passe devant elle) observé par Corot. Il s’agit d’une planète géante très chaude. Sa période est de 1,5 jour et son rayon évalué entre 1,5 et 1,8 fois celui de Jupiter. Grâce à des observations spectroscopiques au sol, on a pu mesurer aussi la masse de la planète, soit 1,3 celle de Jupiter. L’étoile hôte est une étoile naine analogue au Soleil.

Cette nouvelle venue est ce que les astronomes appellent un « Jupiter chaud », une planète gazeuse surchauffée du fait de la proximité de son étoile. Dotée d’une masse équivalant à 1,3 fois celle de Jupiter, elle tourne autour d’une étoile semblable au Soleil, mais située à plus de 1 500 d’années-lumière de nous.
Pour Annie Baglin, investigatrice principale de la mission CoRoT, « la précision des données que nous livre CoRoT est particulièrement impressionnante. La courbe de lumière du transit est si détaillée qu’elle nécessitera des analyses complémentaires. Il n’est pas exclu de pouvoir y distinguer des traces de la lumière de l’étoile se réfléchissant sur la planète, avec la perspective d’en tirer des informations sur son atmosphère. »

À l’écoute des vibrations des étoiles

Mais Corot n’est pas qu’un chasseur d’exoplanètes. Il a aussi la capacité de discerner les infimes oscillations qui viennent déformer la surface des étoiles, tout comme les bouillonnements viennent perturber la surface d’une casserole d’eau portée à ébullition.


Animations (images de synthèse) :
1 : Courbe de variation de l'éclat d'une étoile lors d'un transit planétaire
2 : Courbe de variation de l’éclat d’une étoile binaire, dont les 2 composantes s’eclipsent tour à tour et réfléchissent la lumière du compagnon.

A gauche, la courbe de variation de lumière dans le cas d'une étoile binaire, obtenue par Corot.

En étudiant ces oscillations (une discipline que les astronomes appellent l’astérosismologie), il est possible de comprendre ce qui se trame sous la surface des étoiles.

Et dans ce domaine aussi les nouvelles sont excellentes. Corot a ainsi pu étudier pendant 60 jours consécutifs une lointaine cousine du Soleil, et mettre en évidence la présence de modes d’oscillations de sa surface qui permettront de préciser sa structure interne et son âge.

Qu’il s’agisse de la détection d’exoplanètes ou de l’étude des vibrations des étoiles, ces premiers résultats dépassant largement les espérances des scientifiques sont de très bon augure sur la moisson finale de découvertes que devrait permettre de récolter Corot.

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